Mgr Marchand : Marthe, femme de l’Eucharistie
Il y aurait beaucoup à dire sur Marthe et l’Eucharistie. Je ne vais ici vous donner qu’un avant-goût, et proposer pour chacun de nous les sentiments de Marthe et sa manière d’accueillir et de vivre l’Eucharistie.
Marthe a un sens aigu de l’Eucharistie, qu’elle ne reçoit pourtant qu’une fois par semaine. Mais quelle fête pour son âme !
Après avoir reçu l’Eucharistie, Marthe partait en extase. Elle ne faisait qu’un avec son Seigneur, à qui elle avait dit et continuait de dire : oui, fiat, comme Marie à l’Annonciation. Elle était tellement assoiffée de l’Eucharistie, que celle-ci pénétrait en elle au plus profond de son âme. Elle l’accueillait, comme nous l’accueillons, en disant “amen”, ce qui veut dire : « Je suis totalement d’accord. »
Marthe dit aussi ce qu’est l’Eucharistie :
« Le sacrement de l’Eucharistie est le foyer par excellence qui établit, développe, grandit, fait abonder et triompher en nous la vie surnaturelle, et ouvre notre âme à une toujours plus profonde intelligence des mystères divins. » (6 novembre 1931)
Elle affirme aussi qu’il « n’y a pas d’hostie-sacrement sans hostie-sacrifice : Hostie pour hostie. Je crois, ajoute-t-elle, que je commence à savoir communier ».
Et enfin une autre citation de Marthe : « Ma communion sans joie sensible a été la plus fervente que j’ai jamais faite, du moins, je crois ! Quelle ardeur d’amour ! » (10 mars 1932).
Marthe vit de l’Eucharistie. Écoutons-la encore :
« Sainte Communion. Que faire, que mettre dans mon cœur pour y recevoir Celui que j’ai longuement appelé et qui vient à moi, pour me remplir […] de sa charité, des eaux fécondes de sa grâce… pour faire de moi un avec lui. » (6 novembre 1931)