p.506
– note 1
Lettres de "Consummata"
à une carmélite ; Marie de la Trinité,
p.188-189 :
« Je ne sais trop
ce que je vous dis en ce mot à la hâte, ma Mère, mais mon âme est comme remplie
d’une souffrance si grande et si douce que je ne comprends guère ce qui se
passe en moi, et l’assurance d’être en sa volonté sainte me comble de
joie ! Je L’aime à en mourir ! Le bonheur comble tout…
Mais, tous ces
temps-ci, ce n’était pas ainsi ; j’aurais eu plus encore besoin de rendre
grâces, et je ne pouvais pas, j’étais trop bas. C’est alors que je compte sur
vous et sur tous ceux qui m’aiment pour m’aider à Le remercier quand je ne le
puis pas. Ce qu’il y a de plus douloureux, il me semble, c’est de ne pas
pouvoir exprimer sa joie, son bonheur et son amour reconnaissant. C’est de voir
son plein bonheur si enfermé dans la souffrance et l’humiliation que celles-ci
seules soient apparentes alors que le bonheur est tellement le fond ! Mais
cet état est excellent pour l’âme, cela laisse plus séparé de la terre. »